Performance comptable : les KPIs indispensables
Quels KPIs à suivre absolument pour soutenir la performance comptable d’une PME ou ETI ?
Sommaire
Selon l’Observatoire DFCG-RSM de la digitalisation des ETI & PME (1), 74% des dirigeants financiers sont impliqués dans la définition de la stratégie et du Business Model avec la Direction Générale. Sans compter que 64% des DAF cumulent plusieurs fonctions (DSI, DRH, Communication, etc.). Ceci illustre bien que la fonction Finance est un partenaire stratégique de l’entreprise. Et pour cause : les équipes financières fournissent aux autres départements de l’entreprise des analyses factuelles qui mettent en avant des opportunités d’amélioration et de création de valeur, en accord avec les objectifs globaux de l’organisation. Mais dans un contexte de disruption, les équipes Finance sont plus que jamais en première ligne et doivent prendre les devants pour conduire le changement. Cela nécessite que les équipes soient agiles et qu’elles puissent optimiser leur prise de décisions grâce à l’exploitation de données fiables, détaillées et temps réel.
C’est dans cette dynamique que la notion de performance comptable prend tout son sens : les KPIs essentiels permettent non seulement de mesurer l’efficacité des processus financiers, mais aussi de piloter la transformation en assurant un alignement constant avec la stratégie globale de l’entreprise. Pour se faire, les équipes doivent adopter de nouvelles technologies pour consolider et exploiter rapidement et intelligemment la masse de données à disposition, adapter leurs méthodes de travail et accompagner les montées en compétences.
On ne peut améliorer que ce que l’on peut mesurer 😉
Les entreprises qui performent partagent cette caractéristique fondamentale : elles mesurent tout. De la durée de traitement d’une facture à la réactivité des équipes, en passant par les taux d’erreurs de saisie, elles disposent de tableaux de bord et de KPI performants pour réduire les délais de reporting et prendre les bonnes décisions au bon moment.
Pour exemple, selon une étude menée par l’APQC (American Productivity & Quality Center) (2), le coût moyen de traitement d’une facture fournisseur dans une entreprise non automatisée est de 11,20 €, tandis que les entreprises les plus performantes ramènent ce coût à près de 2,20 € soit plus de 80 % de réduction. En parallèle, le temps moyen de traitement passe de 12 jours à 3 jours lorsque les processus sont mesurés, automatisés et pilotés par des indicateurs de performance.
En France, la dématérialisation des processus comptables progresse, portée notamment par l’obligation de la facturation électronique d’ici 2026. Pourtant, selon une étude de Markess (3), seulement 37 % des PME et ETI disposent d’indicateurs de performance consolidés pour piloter leur activité financière. Cela se confirme dans l’Observatoire DFCG-RSM de la digitalisation des ETI & PME 2023 compte tenu que « la qualité de la donnée » est en 1ère place des attentes des Directions financières, le manque de visibilité étant un frein majeur à l’amélioration continue et à la compétitivité.