La démarche RSE

Mettre en place une démarche RSE

Entre vouloir mettre en place une démarche RSE et le faire, il n’y a qu’un pas, mais pas des moindres : comment s’y prendre ?

Il n’y a pas de démarche RSE « type », elle dépend du contexte et de la stratégie de chaque entreprise. Mais une chose est sûre : elle doit être structurée, avec des enjeux identifiés, des objectifs à atteindre et un plan d’action.

Rappelons tout d’abord que la mise en place d’une démarche RSE relève d’une démarche volontaire non soumise à certification. En revanche, il est toutefois possible de faire labelliser sa démarche RSE en s’adressant à un organisme agréé. Les 2 labels généralistes les plus connus en France étant le label LUCIE 26000 et le label Engagé RSE de l’AFNOR.

Nous précisons cela car selon votre choix quant à la labellisation, la méthode de structuration de votre démarche peut différer. En effet, l’obtention de ces labels est soumise au respect d’un cahier des charges fourni par l’organisme auditeur, basé sur l’ISO 26000. Si vous viser un label, il est conseillé de structurer votre démarche selon le référentiel de l’ISO 26000, qui comporte 7 questions centrales et 36 domaines d’actions.

Ce n’est pas cet aspect que nous aborderons dans cet article. Nous avons choisi de partager avec vous notre vision d’une méthode simple et pragmatique que vous pourrez mettre en pratique si vous craignez le syndrome de la page blanche 😉. Elle repose sur 4 grands critères :

  • Priorisation des enjeux des parties prenantes et de l’entreprise, en tenant compte des capacités de l’entreprise (maturité et ressources)
  • Définition d’un plan d’action selon les priorités retenues
  • Implication des collaborateurs
  • Communication sur vos engagements

1ère étape : Nommez un responsable de la démarche.

Il sera le pilote de la mise en œuvre de la démarche, en collaboration avec un groupe de travail dédié.

2ème étape : Cartographiez vos parties prenantes (PP)

Notez que vous pouvez les classer de différentes manières :

  • Parties prenantes internes / externes
  • Parties prenantes primaires / secondaires (selon l’impact qu’elles ont sur la survie de l’entreprise)
  • Parties prenantes contractuelles / non contractuelles (selon le degré de formalisation des relations)

Vous pouvez aussi « mixer » les propositions, par exemple : PP internes / PP externes primaires / PP externes secondaires

Cela vous permettra, une fois leurs enjeux listés, d’en faciliter la priorisation.

3ème étape : Recensez les actions déjà existantes dans votre entreprise.

Ce n’est pas parce que vous ne l’avez pas formalisé que rien n’est fait. Toute entreprise aujourd’hui, à son niveau, effectue des actions quotidiennes qui sont à mettre au crédit d’une démarche RSE : aménagement des postes et des conditions de travail de vos collaborateurs, recyclage des déchets, achats locaux, déontologie des affaires, etc.

Pour ce faire, aidez-vous des 17 ODD (Objectifs de Développement Durable) définis par l’ONU et rapprochez vos actions de ces items.

Pour rappel, voici les ODD :

L’idée n’est pas obligatoirement de positionner 1 action pour 1 ODD.
Vous pouvez les regrouper selon les 3 piliers de la RSE : Social, Environnemental, économique.
Ce qui donnerait 👇

SOCIAL

ENVIRONNEMENTAL

ÉCONOMIQUE

AUTRES

4ème étape : Listez et priorisez les enjeux

Ceux de vos parties prenantes, bien entendu, mais aussi les enjeux de l’entreprise dans un objectif de performance économique et tout en tenant compte de la maturité de l’entreprise à l’égard de chaque enjeu. Positionnez ensuite les enjeux dans une matrice de matérialité afin de faciliter la priorisation.

5ème étape : Définissez votre plan d’action sur la base des enjeux sélectionnés

Voici ce à quoi cela pourrait ressembler :

6ème étape : Engagez les collaborateurs de l’entreprise

Dans l’édition 2022 du baromètre de perception de la RSE publié par le MEDEF, il ressort que seuls 36% des salariés français ont connaissance d’une entité RSE dans leur entreprise, avec des écart importants selon les tailles d’entreprises (46% dans les entreprises de plus de 1000 salariés contre moins de 30% dans les entreprises de moins de 100 salariés). Par ailleurs, selon le baromètre CEGOS 2023 sur la RSE, plus de la moitié des salariés ne s’impliquent pas directement ou ne se sentent pas impliqués dans la politique RSE de leur entreprise, alors même que les responsables RSE font face à un ensemble de difficultés dans la mise en œuvre de leurs actions.

L’engagement de vos collaborateurs est primordial pour la réussite de votre démarche RSE car ils seront vos meilleurs ambassadeurs.

  • Menez des actions de sensibilisations : organisez par exemple des Master Class ou bien des ateliers tels que ceux de La Fresque du Climat, ayez recours à des tests de connaissances comme le propose par exemple Sulitest, réalisez des supports (infographies, guides de bonnes pratiques…), etc.
  • Communiquez sur la vision de l’entreprise en termes de RSE, ses objectifs et l’impact des mesures prises pour faire comprendre à vos équipes l’importance de leur contribution
  • Former les collaborateurs à la démarche
  • Détectez si possible en interne des ambassadeurs, voire des porteurs de projets
  • Informer régulièrement sur les actions mises en œuvre et les résultats atteints

7ème étape : Communiquez sur vos engagements auprès des parties prenantes externes

Réalisez un rapport RSE comportant notamment :

  • Votre vision, votre ambition et vos valeurs
  • La liste de vos engagements : pour chaque engagement, que vous pouvez rattacher à un ou plusieurs ODD, exposez l’objectif, décrivez votre action, afficher les KPI et, si cela est possible, donner la parole à un porteur de projet interne ou à une autre partie prenante
  • Mettez en avant l’implication de vos collaborateurs et vos partenaires dans la démarche

La démarche n’étant pas figée, pensez à actualiser votre rapport périodiquement 😉

Ne vous cantonnez pas à ce rapport mais relayez vos engagements sur les réseaux sociaux pour qu’ils soient connus du plus grand nombre.

Une solution de gestion électronique de contenu collaborative telle que KAGIL est un outil de prédilection pour

  • Centraliser l’information
  • Faciliter les échanges au sein des groupes de travail
  • Communiquer en interne sur les objectifs et les résultats
  • Faire participer vos collaborateurs
  • Partager ce contenu avec vos parties prenantes externes